Tu veux progresser ? Arrête de t’entraîner.
- advives
- il y a 6 jours
- 2 min de lecture
Je sais, dit comme ça, ça sonne un peu putaclic. Mais si tu veux vraiment progresser, il faut que tu comprennes une chose simple : tu ne deviens pas plus fort quand tu t’entraînes. Tu deviens plus fort quand tu récupères.

L’entraînement, c’est le stress. Le progrès, c’est la réponse.
Chaque séance, que ce soit un footing court, une série dure, ou une sortie longue, impose un stress à ton corps. Et ce stress, c’est une agression. Musculaire, nerveuse, métabolique… peu importe la discipline, le principe est le même : tu “casses” quelque chose pour le reconstruire plus solide.
Mais cette reconstruction ne se fait pas pendant la séance. Elle se fait après. Et si tu enchaînes les séances sans lui laisser le temps de se faire, tu entres dans ce qu’on appelle une désadaptation : le corps n’a plus les ressources pour répondre positivement. Tu t’épuises, tu stagnes, parfois tu te blesses.
Ce que dit la science (et qu’on oublie souvent)
En 2016, le chercheur australien Tim Gabbett a publié une revue devenue référence sur ce qu’il appelle le training–injury prevention paradox. Il montre que les athlètes qui s’entraînent beaucoup ne sont pas forcément ceux qui se blessent le plus. Ceux qui se blessent, ce sont ceux qui changent trop vite leur charge.
Autrement dit : ce n’est pas la quantité de travail qui pose problème, c’est la vitesse à laquelle tu l’augmentes.
Même logique dans l’étude de Maupin et al. (2020), qui a analysé le fameux ratio “charge aiguë / charge chronique”. Résultat : les hausses brutales de charge, les fameuses “semaines de stage”, augmentent nettement le risque de blessure.
Le corps n’aime pas les pics. Il aime les progressions.
Entraîne toi pour t’adapter, pas pour t’épuiser
Le problème, c’est que beaucoup d’athlètes confondent “volume” et “charge”. Faire 15 heures par semaine n’a aucun sens si ton corps n’en assimile que 8.
La vraie question, ce n’est pas :
“Combien je m’entraîne ?” Mais :“Combien de mes séances laissent une trace positive ?”
Et ça, ça dépend directement de ta récupération, de ton sommeil, de ton état de fatigue générale, et de ta capacité à écouter ton corps.
Comment appliquer ça, concrètement
Planifie ta récup’ comme une séance. Ne la “subis” pas quand tu es cramé. Prévois là. Le corps anticipe mieux qu’il ne répare.
Observe les tendances, pas les chiffres. Si ta charge monte mais que ton sommeil ou ta motivation baissent, c’est un signal. Tu n’as pas besoin d’un capteur pour le sentir.
Sois constant, pas monstrueux à l'entraînement. Les progrès viennent de la régularité, pas de l’exploit. Ce n’est pas la séance la plus dure qui te fait progresser, c’est celle que tu arrives à reproduire chaque semaine sans t’écrouler.
Retenir l’essentiel
S’entraîner plus n’est pas un signe de discipline. Savoir quand s’arrêter, si.
Le corps n’a pas besoin d’être poussé plus fort. Il a besoin d’être écouté plus intelligemment.
Alors oui, arrête de t’entraîner. Juste le temps de progresser.
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